Depuis l’arrivée de la crise sanitaire, nous sommes nombreux à utiliser des solutions à distance : réunion en distanciel, visio-conférence, télé-consultation ou apéro-zoom – nous avons tous été sur petit ou grand écran pour travailler ensemble, ou tout simplement se réunir virtuellement en famille ou entre amis.
Depuis 2 ans, nous vivons au rythme des mesures sanitaires : confinement, couvre-feu, gestes barrières, chaque professionnel a dû s’adapter et garantir le respect des règles sanitaires en vigueur. Les derniers mois ont été particulièrement difficiles à cause des nombreuses infections dues au virus Omicron. Comme beaucoup de thérapeutes, j’ai dû reporter la grande majorité des rendez-vous fixés avec mes clients au moins 1 fois, voire plusieurs : entre les nombreux « résultats positifs au Covid » et « cas contacts », c’était plutôt rare qu’un rendez-vous fixé soit maintenu.
Tout en étant aussi efficace qu’une séance en présentiel, une séance à distance offre un certain nombre d’avantages :
La première condition est d’être installé dans une pièce au calme, et de ne pas être dérangé pendant la séance. Une chaise confortable est suffisante, et un plaid est utile pour rester bien au chaud lors des exercices de relaxation. Un peu d’espace pour pouvoir se mettre debout est souhaité.
Sachez que les séances à distance se déroulent exactement de la même façon que les séances en présentiel : après une première séance qui sert essentiellement à identifier vos attentes et vos besoins, les séances suivantes commencent par une phase d’échange, puis on passe aux exercices pratiques (assis ou debout selon l’exercice), pour finir avec une nouvelle phase d’échange par rapport à la pratique apprise.
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Qui n’a jamais vécu cela : on n’arrive plus à rester concentré sur une tâche, les pensées divaguent, on se rend compte qu’on n’a rien retenu de ce qu’on vient de lire…
Notre cerveau nous montre qu’il a cruellement besoin d’une pause !
Savez-vous qu’il est scientifiquement prouvé qu’un cerveau adulte possède une capacité de pleine concentration de 45 à 55 minutes ? Cette durée se réduit à 30 à 35 minutes pour les adolescents et jeunes adultes. Au-delà de cette durée l’esprit essaye naturellement de s’échapper et il devient de plus en plus dur de rester concentré. Alors si vous ne voulez pas perdre de temps, pas la peine de s’acharner, offrez une pause à votre cerveau !
Mais attention : ce que nous entendons en général par « pause » (pause-café, pause-cigarette, pause-réseaux sociaux…) n’est pas du tout une pause pour notre cerveau !
Notre cerveau fait un travail incroyable. Il est le centre des informations, la tour de contrôle, le chef d’orchestre. Assailli d’informations et de stimulations, il trie, il transmet, il envoie des ordres, il décide de ce qui est important ou non à garder.
Au début du 20ème siècle, le Suisse Roger VITTOZ, docteur en médecine et praticien en hypnose, découvre au fur et à mesure de ses pratiques l’importance de l’équilibre entre le « cerveau inconscient » et le « cerveau conscient ». Cet équilibre serait réglé par une sorte de filtre entre les deux cerveaux, que le Dr Vittoz appelle « contrôle cérébral » et qui garantit la faculté régulatrice entre l’inconscient et le conscient. Il se base sur deux fonctions complémentaires du cerveau :
Lorsque le « mode émission » du cerveau n’est plus assez en alternance avec le « mode réception », lorsqu’on fait attention à son corps uniquement quand il fait mal, petit à petit divers troubles, voire angoisses, s’installent et ouvrent la porte à diverses maladies psychosomatiques.
En dehors de son fonctionnement habituel, pour pouvoir se concentrer, notre cerveau a besoin de quelques conditions préalables :
Le Dr Vittoz a développé une méthode qui consiste à découvrir et renforcer la réceptivité de notre cerveau, afin de trouver son équilibre émotionnel, de renforcer sa capacité de concentration, et de cristalliser/découvrir sa volonté. La base de cette méthode est de vivre « ici et maintenant », en renforçant des moments de « pure réceptivité ».
Beaucoup d’autres moyens vous aident à développer cet équilibre : vous avez probablement entendu parler de la méditation de pleine conscience qui rejoint la même théorie de base : vivre l’instant présent avec le plus d’intensité possible, en étant conscient des sensations de son corps. Existent aussi le yoga, la relaxation, la sophrologie, la méditation, le training autogène, le qi gong, la cohérence cardiaque…, il y en a pour tous les goûts !
Revenons maintenant à nos « pauses pour le cerveau ». Vous avez compris que votre cerveau a besoin d’être en « mode réception » pour se recharger et trouver son équilibre. Au début, il faut s’entrainer à faire ces exercices de pleine conscience. Mais au fur et à mesure ça devient un mode de vie, et vous allez tout simplement utiliser de plus en plus de situations du quotidien pour les vivre en conscience, avec vos 5 sens.
Voici deux exemples :
Il y a pleins de possibilités de pauses pour votre cerveau qui font du bien à votre corps et votre esprit. Il y a des exercices qui calment, d’autres qui stimulent, que vous pouvez faire assis au travail, debout dans une file d’attente, ou allongé dans votre canapé. Peu importe si vous n’avez que 2 minutes, ou si vous pouvez en consacrer 15, ces petits moments en pleine conscience ont leur impact, et vont petit à petit intégrer votre mode de vie.
Les bienfaits sont multiples. Ces « pauses pour le cerveau » augmentent vos capacités de concentration et réduisent le risque d’erreurs. Elles ont un effet apaisant sur votre humeur et vous aident à être mieux armé face au stress. Il y a des exercices dynamiques qui vous font bouger en conscience, ce qui favorise la détente musculaire et réduit les tensions corporelles.
Posez vos coudes sur le bureau et commencez à masser le haut de vos oreilles entre vos doigts, comme si vous vouliez lisser et faire disparaître les plis de l’oreille. Tirez et malaxez chaque cm2 de vos oreilles sans jamais vous faire mal bien évidemment. Soyez concentré sur les sensations. Descendez au fur et à mesure jusqu’aux lobes d’oreilles, pincez et tirez gentiment vos oreilles dans tous les sens. Lorsque vous sentez bien la chaleur dans vos oreilles, fermez les yeux, prenez un petit moment pour accueillir les sensations, de sentir vos oreilles et les picotements agréables, tout en respirant calmement.
Assis, debout ou allongé, posez une main sur votre ventre. En inspirant par le nez vous gonflez votre ventre, en expirant vous le dégonflez, et peut-être vous pouvez même contracter un tout petit peu vos muscles abdominaux à la fin de l’expiration. Faites deux ou trois respirations calmes comme ça, en étant concentré sur le mouvement de votre ventre.
Ensuite, prenez une grande inspiration par le nez en gonflant votre ventre puis votre thorax, puis expirez maintenant par la bouche en essayant d’expirer le plus lentement possible. C’est comme si vous vouliez souffler sur une bougie sans l’éteindre. Vous expirez très lentement, en vidant complètement votre ventre, puis vous inspirez de nouveau par le nez en gonflant votre ventre puis votre thorax, et vous expirez par la bouche en ralentissant encore un peu plus. Essayez de faire en sorte que le temps d’expiration soit au moins deux fois plus long que le temps d’inspiration.
A chaque phase d’expiration essayez en même temps de relâcher les muscles du visage et des épaules, de lâcher au fur et à mesure toutes les tensions pour laisser s’installer une détente de plus en plus grande. Fermez les yeux pour être pleinement concentré sur cette respiration, puis constatez le calme qui s’installe en vous…
Vous voulez en savoir plus ? Je vous conseille le livre Power pauses de Laurence Roux-Fouillet, sophrologue et autrice de nombreux ouvrages.
Sinon, vous pouvez me contacter ici. Je suis Gabriele LUTZ, praticienne en sophrologie et relaxation et je propose des consultations dans mon cabinet à Limay (78) ou à distance.
Selon une récente enquête intitulée « La santé psychologique des salariés français en période de crise », réalisée par OpinionWay, presque la moitié des salariés sont en détresse psychologique (49%).
Ces chiffres sont encore plus alarmants (58%) lorsqu’il s’agit de salariés étant à 100% en télétravail.
Tout d’abord, le contexte général depuis maintenant un an est déjà en soi très anxiogène. Une grande partie de la population est plus inquiète pour elle-même et/ou pour ses proches qu’avant. Les confinements, les couvre-feux, les restrictions de déplacements et les gestes barrières ont profondément bousculés nos habitudes et nos modes de vie. Nous sommes tous impactés, du plus jeune âge jusqu’aux ainés. Et bien évidemment, autant dans nos vies privées que professionnelles.
La consigne du gouvernement est claire : le télétravail reste la règle pour toutes les activités qui le permettent.
Tout le monde ne réagit pas de la même manière face au télétravail. Selon notre type de personnalité, l’autonomie dans le travail et les conditions physiques à la maison, le télétravail peut être vécu de façon positive et libératoire, et tant mieux.
Mais c’est loin d’être le cas pour tout le monde. Bien que le travail à domicile sécurise par rapport à une éventuelle contamination de Covid-19, bien d’autres problématiques surgissent.
Conditions physiques de travail non adaptés : le travail sur écran est déjà en soi source de tensions dans la nuque, le dos et les poignets. Mais lorsqu’on doit travailler tous les jours sur une table basse, assis sur son canapé, ou sur une chaise de cuisine dure, notre corps souffre. Une mauvaise posture de travail génère des tensions et des douleurs, et peut créer tout genre de troubles musculo-squelettiques.
Manque d’exercice physique : aller de son lit à son canapé n’est pas la même chose que de prendre les transports en commun, de marcher jusqu’au travail, d’aller voir les collègues à un autre étage ou d’aller déjeuner dehors. En travaillant à la maison on bouge beaucoup moins qu’en allant au travail, quel que soit le mode de transport. Cette sédentarité forcée est très mauvaise pour notre santé. Selon l’OMS (Organisation Mondial de Santé), la sédentarité est une cause majeure de maladies et pourrait bien figurer parmi les 10 principales causes de mortalité et d’incapacité de travail dans le monde.
Manque de contact social : bien que parfois certains collègues nous énervent, ne plus voir personne est difficile. Une visioconférence peut certes remplacer une réunion (et encore), mais elle ne remplacera jamais les discussions informelles entre collègues tout au long d’une journée de travail. Aussi, se voir sur écran n’est pas la même chose que d’être avec quelqu’un, cette « séparation virtuelle » est ressentie par le corps. Si l’on ajoute à cela qu’il n’y a plus de sorties d’ami(e)s au restaurant ou au cinéma, qu’on ne voit presque plus personne avec les restrictions, de plus en plus de personnes souffrent de solitude.
Manque d’espace et de calme : peu de personnes disposent d’un bureau à la maison où elles peuvent facilement s’isoler. Et même, encore faut-il que les autres membres de la famille, notamment les enfants en bas âge, comprennent et respectent ce besoin de calme. Devoir jongler entre les différentes activités tout au long de la journée (être parent / être en télétravail / occuper ses enfants / surveiller leurs devoirs / faire le ménage / faire à manger…) et être dérangé tout le temps nuit fortement à la concentration et génère un sentiment de stress intense.
Difficulté à séparer travail et vie privée : lorsqu’on va au travail, le temps de trajet est comme un sas qui permet à notre cerveau de passer, le matin, de notre vie privée à notre vie professionnelle, et vice-versa le soir. De devoir travailler chez soi gomme les frontières. En général, c’est le travail qui l’emporte sur la vie privée. On remplace le temps de trajet par du travail, on peut même s’y remettre après le dîner pour rattraper son retard, d’autant plus qu’on n’a plus le droit de sortir actuellement… Le travail prend le pas sur la vie privée, et c’est très dangereux pour sa santé psychique de laisser s’installer ce déséquilibre. Le stress devient de plus en plus chronique, on n’arrive plus à « calmer son mental », les troubles de sommeil s’installent…
Difficulté à concilier travail et enfants : quel que soit l’âge des enfants, il est difficile de ne pas être dérangé tout le temps. Ce stress constant nous rend irritable et agressif, mais fait en même temps naître un sentiment de culpabilité : culpabilité vis à vis de l’employeur de ne pas pouvoir travailler « mieux », et en même temps culpabilité vis à vis des enfants de ne pas réussir à être un « meilleur parent » souriant et aimant qui arrive à occuper ses enfants pour qu’ils restent calmes… Cette culpabilité nous ronge et peut nous mettre en grande détresse.
Dégradation de l’esprit d’équipe : on se parle moins, on communique plus par écrit, on est plus susceptible et facilement irritable, les incivilités pendant les réunions à distance ou par mail augmentent – l’esprit d’équipe est mis à rude épreuve. On peut facilement se sentir agressé et isolé, ce qui peut aggraver une baisse d’estime en soi.
Impression de devenir des « machines à produire » : le contact humain est réduit au minimum, et une ambiance de suspicion s’installe. Vu qu’on ne nous voit pas, on a l’impression de davantage devoir prouver notre efficacité qu’en présentiel. Rares sont ceux qui sentent que leur responsable leur fait confiance, tout en valorisant également le travail qu’ils font. Cette pression génère de l’anxiété, d’autant plus que beaucoup d’entreprises licencient. Cette anxiété se transforme à la longue en sentiment de dépréciation, qui peut être précurseur d’une dépression ou d’un burn-out.
Augmentation des violences familiales : pour toutes les raisons citées et pour beaucoup d’autres, le fait de se retrouver continuellement avec les siens dans ce contexte difficile met le couple et la famille à rude épreuve, et génère souvent une détresse profonde.
Tout le monde peut être concerné par les problématiques citées ci-dessus, managers et non-managers.
Quant aux managers, beaucoup se sentent démunis face au « management à distance ». 70% d’entre eux trouvent le management en télétravail bien plus difficile qu’en présentiel. Le manque de proximité rend la communication beaucoup plus compliquée et impersonnelle. La communication par mail augmente, et avec le nombre de mails augmentent les malentendus, les mauvaises interprétations, la méfiance des salariés vers leurs managers et vice-versa. Ne pas à oublier, le nombre croissant des mails augmente aussi la charge de travail.
Le management souffre : 58% de managers intermédiaires sont en détresse psychologique (+10%), et 72% pour les « managers des managers » (+6%). Étant eux-mêmes surchargés, peu soutenus par leurs propres managers, pas formés au management à distance, rencontrant les mêmes difficultés liées au télétravail que leurs équipes, ils subissent une énorme pression au quotidien, ce qui explique que le nombre des burn-out sévères est deux fois plus élevés chez les managers que chez les non-managers.
Nous sommes dans une crise sans précédent, qui risque d’avoir des impacts à moyen et long terme. Les entreprises doivent jouer leur rôle, et il est tout à fait dans leur intérêt de s’occuper de la santé psychologique de leurs salariés, managers et non-managers, qui ont cruellement besoin d’un climat de sécurité psychologique pour minimiser les effets de cette crise sanitaire. Des nouvelles attentes se créent envers l’entreprise en matière écologique, social et psychologique.
Frédéric Lenoir (sociologue, écrivain, journaliste et conférencier) dit dans une interview accordée à Ouest-France en mars 2020 : « Le mot crise en chinois est représenté par deux idéogrammes qui signifient danger et opportunité. Il y a toujours dans une crise la possibilité de changer, de s’ouvrir à autre chose, d’en comprendre les causes et d’essayer d’en tirer les conséquences. Elle peut être une prise de conscience qui nous permet de vivre autrement, tant au niveau individuel que collectif. »
Comment la sophrologie peut-elle nous aider à « vivre autrement, tant au niveau individuel que collectif » ?
Crée en 1960 par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, la sophrologie est autant une thérapie et une science qu’un art de vivre. Inspirée de plusieurs pratiques comme le yoga, le zen, la relaxation et le bouddhisme, la sophrologie renforce la conscience de l’instant présent et crée une harmonie entre le corps et l’esprit.
La sophrologie associe respiration contrôlée, détente musculaire, activation du corps par le mouvement et visualisation d’images positives à des fins pédagogiques. Ses nombreuses techniques nous permettent de mieux gérer nos émotions négatives et savoir faire face au stress. D’une façon générale elle nous aide à mobiliser nos ressources, et à être « mieux dans notre peau ». En apprenant à être « centré », on est plus « concentré », donc plus performant. L’impact positif d’une pratique sophrologique se voit autant dans la vie privée qu’au travail.
Avec ses exercices de relaxation dynamique, inspirées du yoga, la sophrologie et aussi un excellent moyen de prévention contre les troubles musculo-squelettiques. Ces exercices physiques débloquent les tensions, détendent les muscles, et le fait de les effectuer en « pleine conscience » augmente leur efficacité.
N’oublions pas que tout stress s’inscrit immédiatement dans nos muscles. En pratiquant la sophrologie régulièrement, on développe une conscience accrue de son corps qui permet d’être naturellement « à l’écoute de son corps ». Ainsi on détecte les tensions rapidement, et grâce à une pratique régulière des exercices de respiration et de détente on les débloque au fur et à mesure, ce qui évite l’accumulation et l’aggravation des phénomènes. Cette conscience accrue de son corps favorise également l’application des « gestes et postures », réduisant ainsi les problèmes de dos, voire même des accidents de travail. Pour rappel, 20% des arrêts suite à un accident de travail concernent des lombalgies. En combinant la sophrologie aux connaissances « gestes et postures » on augmente sensiblement application des bons gestes.
La sophrologie a donc tout à fait sa place dans le monde de l’entreprise, et peut être appliquée sous différentes formes, en individuel ou en groupe, en présentiel ou bien évidemment par visioconférence.
Pour finir, reprenons la citation de Frédéric Lenoir qui dit « Le mot crise en chinois est représenté par deux idéogrammes qui signifient danger et opportunité. ».
Les « dangers » de la crise que nous traversons sont en général bien identifiés. Maintenant, à chacun de rester ouvert et attentif pour identifier les opportunités que cette crise génère et saisir la sienne !
Vous voulez en savoir plus sur la sophrologie en entreprise ? Je suis praticienne en sophrologie et relaxation, vous pouvez me contacter ici.
Vous avez l’impression de courir du matin au soir, d’être sur-sollicité ?
Votre mental tourne en rond, surtout la nuit ?
Il vous arrive de vous sentir fatigué et sans énergie, de plus en plus souvent ?
Vous avez du mal à vous concentrer ?
Tous ces symptômes sont les conséquences du stress chronique sur notre corps. Dans cet article, vous allez comprendre la façon dont votre corps réagit au stress et apprendre comment le rendre plus résistant et comment mieux gérer les situations stressantes.
Le corps humain est très bien fait. A l’origine, la réaction immédiate de notre corps face à un stress aigu est là pour nous sauver la vie. Face à une agression physiologique (comme par exemple un accident) ou psychologique (une peur subite par exemple), notre corps libère de l’adrénaline pour concentrer toute son énergie sur les fonctions vitales : cœur, muscles, cerveau et poumons. D’autres fonctions secondaires à ce moment-là, telles que l’irrigation de la peau ou la digestion, diminuent ou s’arrêtent temporairement. Nous avons tous déjà vécu ces phénomènes de stress aigu : palpitations, transpiration subite, intestins noués…
Ceci est la phase d’alarme qui permet à tous les mammifères supérieurs de décider très rapidement s’il vaut mieux fuir ou faire face au danger…
Ensuite, dans la seconde chaîne de réaction, le système nerveux libère plusieurs hormones dont le cortisol (surnommé l’hormone de stress) qui se résorbe beaucoup moins vite que l’adrénaline. En cas de de stress prolongé ou répétitif, l’organisme entre dans la phase de résistance. Le cortisol n’a plus le temps de se résorber et un déséquilibre hormonal s’installe, pouvant entrainer divers troubles ou des maladies psychosomatiques : baisse du système immunitaire, baisse de la libido, insomnie, problèmes de concentration et de mémoire, troubles respiratoires, cardio-vasculaires, digestifs, cutanés ou neurologiques. A noter également que l’affaiblissement du système immunitaire à cause d’un stress chronique accroît le risque de développer une maladie grave comme le diabète, un cancer ou une maladie auto-immune…
Nous ne sommes pas tous égaux face au stress : chacun possède son propre seuil de tolérance qui détermine sa « résistance » au stress. Ce seuil se construit dès l’enfance, selon notre type de personnalité, les expériences vécues, ainsi que notre mode de vie. C’est notre « coloration émotionnelle » qui détermine notre capacité à voir un stress comme un défi, ou au contraire comme une menace. Une adaptation réussie crée un sentiment d’épanouissement et de fierté, contrairement à une inadaptation qui crée un sentiment de détresse et d’échec. Toute expérience s’inscrit dans notre mémoire et influence notre aptitude à gérer les futures expositions au stress.
Lorsque la phase de résistance dure trop longtemps, il suffit d’un choc ou d’un stress aigu pour que l’on franchisse son seuil de tolérance – on bascule alors dans la phase d’épuisement. À ce stade, il n’y a plus de volonté ni d’énergie pour pouvoir continuer à se battre. Cette décompensation peut mener à la dépression ou à des troubles de l’anxiété. Il peut même y avoir une décompensation d’ordre psychotique (hallucinations, paranoïa, schizophrénie…). Les conséquences sont très lourdes, avec un très fort impact sur la vie de la personne concernée ainsi que celle de ses proches.
C’est pour cela qu’il est primordial d’identifier si l’on se trouve déjà en phase de résistance, et si jamais c’est le cas, de tout mettre en place pour ne pas basculer en phase d’épuisement.
La bonne nouvelle est que vous pouvez augmenter votre tolérance au stress de multiples façons :
– Veillez à instaurer un sommeil régulier, une alimentation saine et une activité sportive régulière pour renforcer votre corps et votre système immunitaire. Une mauvaise hygiène de vie accroît la sensibilité au stress.
– Ne ratez jamais une occasion pour rire ! Rire est excellent pour la santé : quand vous riez, votre corps sécrète des endorphines, qui réduisent les excès d’adrénaline et de cortisol générés par le stress. Rire est donc une véritable arme anti-stress.
– Ayez le réflexe de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
– Apprenez à accepter ce que vous ne pouvez changer.
– Sachez recharger vos batteries, autant pour votre corps que pour votre esprit
– Vivez dans l’instant présent, car c’est l’unique moment où vous pouvez agir.
Vous allez penser que c’est facile à dire, mais… comment faire ?
La première arme contre le stress est la respiration. C’est la seule fonction vitale que nous pouvons influencer volontairement (contrairement aux battements du cœur, ou au flux sanguin par exemple), et c’est donc la « porte d’entrée » pour agir sur nos émotions. Il y a beaucoup de techniques de respiration différentes, allant de la respiration calmante jusqu’à une respiration énergisante. Lorsque nous nous sentons stressés, quelques respirations calmantes nous aident immédiatement à freiner notre mental qui s’emballe, à prendre de la distance avec les évènements en centrant notre attention sur notre corps, et finalement à réduire notre fréquence cardiaque. Ceci nous aide à rester calme, et à garder les pieds sur terre même en situation de crise.
La sophrologie propose également toute une série de « techniques anti-stress » : savoir détendre corps et esprit et visualiser des situations positives créent un bien-être immédiat qui dure plusieurs heures voire plusieurs jours après la séance.
Des techniques spécifiques, comme par exemple la « Sophro-Acceptation progressive » ou la « Déprogrammation – Reprogrammation » permettent d’appréhender une situation fréquente qui nous stresse (comme par exemple la réunion de direction chaque lundi matin, une intervention en public, ou même une phobie). Vous apprenez à dédramatiser la situation anxiogène, à lui enlever son pouvoir négatif, puis à la vaincre pour la vivre de façon calme.
D’une façon générale, à travers les pratiques de sophrologie et de relaxation vous apprenez à vivre « ici et maintenant », et par ce biais à maîtriser votre mental. C’est votre mental qui fait perdurer les situations de stress vécues dans le passé en les ressassant encore et encore et en vous faisant revivre ces émotions négatives au présent.
C’est aussi votre mental qui crée les anxiétés liées à l’avenir : Et si je n’arrive pas ? Et si je tombe malade ? Et si je perds mon travail ?
En résumé, notre mental pollue le moment présent en nous faisant ressasser le passé, ou en nous faisant craindre l’avenir. En apprenant à vivre « ici et maintenant » on remarque et on apprécie les petits bonheurs de l’instant présent, on est plus centré (et concentré), plus calme, plus heureux et beaucoup plus armé contre le stress.
Il existe d’autres solutions pour mieux gérer son stress, et vivre davantage dans l’instant présent : la méditation, le yoga, le qi gong ou encore pleins d’autres. Mais la sophrologie, qui à l’origine s’est inspirée de tous ces courants, vous propose des outils puissants que vous pouvez vous approprier assez rapidement. L’objectif n’est pas de faire des séances sophrologiques pendant des années, mais d’apprendre à vous servir au quotidien des outils qui, au fur et à mesure, deviennent un mode de vie. Ce mode de vie améliorera votre équilibre émotionnel ainsi que votre bien-être, et vous rendra alors beaucoup plus résistant au stress.
La sophrologie vous donne envie ? Vous pouvez me contacter ici, je suis praticienne en sophrologie et relaxation, l’autrice de l’article que vous venez de lire. Je propose mes consultations dans mon cabinet à Limay ou à distance.